Les religions (début)

Les torii offrant un accès au monde spirituel japonais, je vais essayer d'aborder les principales religions présentent au Japon.

Plus de 90% des japonais pratiquent à la fois le shintoïsme (pour les baptêmes et les mariages) et le bouddhisme (pour les funérailles). Le christianisme est pratiqué par une minorité mais les mariages chrétiens fonctionnent comme alternative à la cérémonie classique.

Aujourd'hui nous aborderons le shintoïsme :

On est tout à la fois japonais et shintoïste. La grande majorité de la population participe aux rituels.

Shinto signifie littéralement "la voie des dieux", c'est le nom donné à des systèmes de croyances animistes d'origines préhistoriques reposant sur le culte de divinités omniprésentes, les kami.

Les kami sont les habitants de toutes choses, même du soleil. Les kami les plus célèbres sont par exemple, Amaterasu, déesse du soleil ou bien Inari, le dieu du riz.

D'après cette religion, les japonais et leur empereur descendent des dieux, des variantes reposent sur la croyance que les hommes deviennent kami après la mort, d'où le culte des ancêtres.

Le sanctuaire shintoïste le plus sacré est celui d'Ise.

Les "rochers mariés" sont sacrés dans la religion shintoïste et sont symboliquement reliés par une corde tressée.

En dehors du sanctuaire, les cérémonies shintoïstes peuvent aujourd'hui présider à l'inauguration d'un chantier d'immeuble ou d'usine. Des branches sont brandies vers les points cardinaux pour éloigner les mauvais esprites, le prêtre est assisté par des miko (serveuses dans le sanctuaire).

On reconnaît les sanctuaires shintoïstes aux torii situés à l'entrée. Les anciens dieux, dépourvus de formes, ne sont pas représentés, mais des koma-inu (chiens de Corée) de pierre protègent l'entrée des sanctuaires.

Le shintoïsme d'Etat est appartu en 1872 afin de mettre en forme les différentes croyances pour former une religion d'Etat, fondée sur le culte de l'empereur. Elle perdit ce statut après la guerre. Elle s'appuyait sur deux ouvrages, le Kojiki (récit des choses anciennes) et le Nihon Shoki (Chroniques du Japon). Ces ouvrages débutent par les mythes de créations shintoïstes, ainsi cela renforce le pouvoir impérial en établissant sa divinité. Le Japon, sa population et ses dieux sont issus du couple primordial, Izanami et Izanagi.

Avant tout, le shintoïsme est une religion agraire, liée aux cycles des récoltes. Ils existent de nombreux festivals en l'honneur de la religion shintoïste auxquels des milliers de personnes assistent. Le matsuri (festival)

comprend des processions de mikoshi (palanquin ou sanctuaire portatif) ; plus de 70 000 personnes visitent les différents sanctuaires en début d'année pour obtenir la protection divine.

Le shintoïsme fuit l'impureté, des citernes d'eau ou de petites fontaines vous permettent de vous lavez les mains et la bouche avant de pénétrer dans un sanctuaire, mais ce n'est pas une obligation. Il faut annoncer sa venue au dieu en sonnant une cloche à l'aide d'une corde suspendue au-dessus de l'autel. Une boîte accueille des pièces comme offrande, il est ensuite de coutume de frappez deux fois des mains avant de les joindre pour une prière d'environs trente secondes, le buste incliné vers l'autel.

Pour terminer ce bref article sur le shintoïsme, je vous propose un papercraft représentant un mikoshi.

Les sources : Les guides de voyage Japon, Google, Canon Creative Park.