Le japonisme est l'influence de l'art japonais sur les artistes occidentaux.
Van Gogh
Dans le dernier quart du XIXème siècle l'ukiyo-e devient une nouvelle source d'inspiration pour les peintres impressionnistes européens et pour les artistes cubistes. C'est dans une série d’articles publiés en 1872 pour la revue Renaissance littéraire et artistique, que le collectionneur Philippe Burty donne un nom à cette révolution : le japonisme.
Le japonisme commence avec les collectionneurs d'art japonais qui exposent les œuvres qu'ils possèdent. Les premiers exemplaires d'estampes en Europe sont montrées à Paris. En 1856, Félix Bracquemond devient le premier artiste européen à copier des œuvres japonaises, il choisit une œuvre de Hokusai.
Dès lors, l'art japonais commence à être apprécié à grande échelle. Des collectionneurs, et des critiques artistiques entreprennent des voyages au Japon dans les années 1870 et 1880 et contribuent à la diffusion des œuvres japonaises en Europe.
Le roman de Pierre Loti, Madame Chrysanthème, publié en 1887 ne fait qu'accentuer et populariser cette mode du japonisme. Aux expositions universelles parisiennes de 1889 et de 1900, le Japon est très présent à la fois par l'architecture, les estampes et par la production céramique.
Les principaux artistes japonais qui influencèrent les artistes européens étaient Hokusai, Hiroshige et Utamaro. Des artistes très peu reconnus au Japon car produisant un art considéré comme léger et populaire par les élites japonaises de l'époque. Le japonisme a donc ouvert une nouvelle voie à des oeuvres qui allaient disparaître.
Parmi les artistes européens adeptes du japonisme on trouve : Van Gogh, Manet, Degas, Renoir, Pissarro, Klimt, Monet et Gauguin qui utilisèrent des formats très japonais. Le mouvement ne toucha pas seulement la peinture mais aussi les objets d'arts avec les grès émaillés de Carriès et les productions de la maison Christofle en métal patiné.
Hiroshige et Van Gogh |
Monet |
Je m'intéresse en ce moment au japonisme qui toucha grand nombre des peintres du mouvement impressionniste et post-impressionniste. J'ai lu aussi une lettre de Matisse qui explique le rapport des peintres japonais à l'objet qu'ils représentent. En résumé, par rapport à un arbre, il ne s'agit pas de le représenter uniquement par ce que le sens de la vue nous offre, mais de devenir arbre, c'est à dire d'élargir la "palette" des sens dans le processus de création. L'art contemporain occidental doit, on le voit, beaucoup à l'art japonais, (bien que de telles démarches existent dans d'autres pays orientaux, c'est le Japon qui a été l'objet de leurs méditation). Si bien des aspects du Japon sont fascinants, il n'en demeure pas moins que, comme dans toute société, il existe des parts d'ombre. l'ouvrage "Le Japon mal rasé (2000) Jean-Manuel TRAIMOND" en révèle quelques-uns dans un style narratif savoureux. Pour comprendre et aimer la culture d'un pays, c'est un peu comme pour un(e) conjoint(e), il faut du temps pour que le premier amour qui ne veut voir que ce qui brille laisse surgir des facettes que l'on s'était refusé de voir croyant l'être aimé exceptionnel, immaculé. mais c'est quand on connaît et accepte la réalité de l'autre que l'on peut réellement éprouver le sentiment d'aimer (et d'être aimé tel que l'on est). Cet ouvrage de Jean-Manuel Traimond est le témoignage d'une enquête menée sur le terrain à la recherche du CIRA "Centre International de Recherche sur l'Anarchie" dans une cité japonaise ainsi que la rencontre fortuite, de minorités dont on ne parle sans doute pas dans les guides touristiques. je veux parler outre les anarchistes japonais, des burakumin, les uilta, les coréens-du-Japon dont vous découvrirez l'existence, l'origine et les conditions sociales de ces groupes minoritaires au travers de piquantes et parfois amusantes pérégrinations.
RépondreSupprimerMerci pour les informations rassemblées sur ce site et bonne lecture.
cordialement
Educomix